Chrétiens du dimanche ?

Chrétiens du dimanche ?

Le 19 mai dernier, le pasteur Timothy Keller nous a quittés. Le site evangeliques.info dans un article faisant l’éloge du théologien nous dit ceci “Timothy Keller était connu pour son langage clair quant au salut en Jésus et la cohérence notable entre sa vie privée et publique”. Pouvons-nous écrire la même chose à notre sujet ? Sommes-nous capables d’exprimer clairement le salut en Jésus ? Y a-t-il une cohérence notable entre notre vie privée et notre vie publique ?

Dimanche après, dimanche nous entendons la Bonne Nouvelle du salut en Jésus, nous confessons, déclarons, affirmons à travers nos prières et nos louanges des propos forts. Nous entendons régulièrement un appel à la repentance, au pardon, à la bienveillance… Un appel à laisser le Saint-Esprit transformé nos coeurs et donc transformé nos vies. Mais qu’en est-il lorsque le culte se termine ? Nos voisins, collègues, familles notent-ils la cohérence entre ce que nous disons le dimanche et ce que nous vivons le reste de la semaine ?

Dans sa lettre, l’apôtre Jacques nous dit ceci : “ Toute personne qui écoute la parole, sans la mettre en pratique, ressemble à quelqu’un qui se regarde dans un miroir et qui se voit tel qu’il est. Après s’être regardé, il s’éloigne et il oublie aussitôt comment il est. En revanche, la personne qui se penche attentivement sur la Loi parfaite, celle qui rend libre, y reste attachée, elle la met en pratique, sans se contenter de l’écouter pour l’oublier ensuite ; eh bien, cette personne sera heureuse dans tout ce qu’elle fait” (Jc 1.23-25 NFC).

Deux des dernières paroles de Timothy Keller sont les suivantes : “A mes yeux, il n’y a pas d’inconvénient à mon départ. Pas le moindre inconvénient à mon départ.” et “si Jésus est mort pour que nous n’ayons rien à payer pour notre passé, et qu’il est ressuscité pour être notre Sauveur vivant, alors quel pouvoir la mort peut-elle encore avoir sur nous?”1.

La parole entendue et mise en pratique libère même de la peur de la mort. Quel pouvoir merveilleux, quelle puissance ! Cette parole peut également nous libérer dans tous les aspects qui nous enferment dans notre quotidien, elle nous permet d’être en accord avec nous-mêmes, entre ce que nous déclarons et ce que nous vivons.Nous pouvons déclarer le dimanche que nous sommes artisans de paix, que nous devons aimer notre prochain, que nous sommes appelés à demander pardon et vivre le reste de la semaine en cherchant à amener la paix, à aimer, à présenter nos excuses là où nous sommes (dans notre foyer, au travail, à l’école…).

Que le Saint-Esprit transforme jour après jour nos cœurs afin que notre vie de chrétien du dimanche soit en cohérence avec le reste de notre vie.

Benjamin ANGERVILLE

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