Repas en commun

Repas en commun

Repas en commun ou agape : définition
agape /a.ɡap/ féminin
Repas que les premiers chrétiens faisaient en commun dans les églises.

Régulièrement, notre assemblée organise des repas en commun, parfois thématiques (spécialités culinaires de pays), le dimanche après les cultes.

Les agapes sont, dans le paléochristianisme, un repas à caractère religieux, dont le but est d’entretenir l’ « amour » (ἀγάπη) dans la communauté chrétienne locale.

Dans la tradition judéo-chrétienne, où il n’est pas sûr que le mot soit utilisé comme tel, on utilise le terme d’ « agapes » pour signifier un repas quotidien suivi d’une forme christianisée de birkat ha-mazon; dans la tradition chrétienne dominante (non judéo-chrétienne), le terme d’ « agape » est attesté (souvent au singulier) dans le sens d’un repas occasionnel de communion fraternelle accompagné de prières et se déroulant le soir. Les textes insistent sur la notion de partage avec les pauvres.

L’importance des agapes (judéo-chrétiennes) vient de l’influence qu’elles ont exercée sur la formation de la prière eucharistique. Le terme, au pluriel comme dans l’épître de Jude, 12, devrait peut-être être réservé à cette dernière notion, tandis que la forme au singulier désignerait le repas de communion fraternelle sans lien avec l’eucharistie (à l’exception de I Cor. 11).

Les agapes, dans ce sens, sont synonymes du rite de la fraction du pain et les deux notions sont en étroit rapport avec les origines de l’eucharistie. Il convient pourtant, d’un certain point de vue, de maintenir une distinction entre les deux. Les agapes ne font pas référence à la Dernière Cène et on peut donc hésiter à les considérer comme un sacrement. La « fraction du pain » par contre est une expression fondatrice, utilisée par l’Évangile (de Luc) et les Actes des Apôtres.

Il est souvent question de repas dans le Nouveau Testament, comme aux noces de Cana ou lors de la multiplication des pains. Peut-on parler pour autant d’ « agapes » ?

Le mot, au pluriel, apparaît effectivement dans le sens d’un repas dans l’épître de Jude (Ju. 12). Le problème est qu’on ne sait pas s’il faut rapprocher le terme des repas d’origine païenne dont parle la première épître aux Corinthiens, donc comme un repas qui précède l’eucharistie (voir ci-après), ou au contraire des repas d’origine juive correspondant à la fraction du pain. Une chose est sûre: même si l’épître de Jude a une origine judéo-chrétienne, ce texte ne suffit pas à dire que le terme comme tel a une origine judéo-chrétienne, puisque les autres témoins « judéo-chrétiens » (à savoir les Actes des Apôtres, la Didachè, les Homélies pseudo-clémentines, ne l’utilisent pas; il pourrait donc résulter de l’influence d’une appellation issue d’un milieu sans connotation judéo-chrétienne.