ESPRIT DE FORCE, D’AMOUR ET DE MAITRISE DE SOI
‘Car ce n’est pas un Esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un Esprit de force, d’amour et de maîtrise de soi’ (II Timothée 1, v.7).
L’apôtre Paul exhorte son jeune ami Timothée à ‘ranimer la flamme du don de Dieu’ qu’il a ‘reçu par l’imposition des mains’ (v.6), puis il lui affirme ce qui est cité ci-dessus concernant l’Esprit reçu (v.7). Comment fait-on pour ranimer un feu, une flamme ? – On souffle dessus ! Eh bien l’Esprit de Dieu désire souffler sur nos dons reçus de la part de Dieu pour les mettre à Son service (en grec, le mot ‘Esprit’ – ‘pneuma’ – veut aussi dire ‘souffle’). Et comme résultat de ce souffle sur nos dons, la crainte (ou la timidité) disparaît, ou en tout cas s’amenuise ; c’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’apôtre n’hésite pas ensuite à prononcer le v.8 : ‘N’aie donc pas honte du témoignage à rendre à notre Seigneur…’.
Pentecôte, la venue du Saint-Esprit de Dieu sur les apôtres. Pentecôte, ce doit être tous les jours, pour ceux et celles qui ont mis leur confiance dans le Seigneur qui a envoyé son Esprit de puissance. Cet Esprit, ‘loin de faire de nous des lâches, nous rend forts, aimants et réfléchis’ (traduction du v.7 dans la Bible du Semeur). Oui, il nous donne :
1°) La force ; ‘dynamis’, en grec, qui a donné le mot ‘dynamique’ en français. Cette puissance dynamique de l’Esprit rend capables les chrétiens que nous sommes de grandes choses pour sa cause, elle nous propulse dans ‘le témoignage à rendre à notre Seigneur’ (v.8), elle nous encourage, elle nous fortifie dans les difficultés.
2°) L’amour ; ‘agapé’, en grec, celui qui donne et se donne, d’une manière totale et désintéressée, à la suite du Seigneur Jésus lui-même. L’Esprit d’amour, c’est celui qui aime même les ‘non-aimables’ et les ennemis (cf. Matthieu 5, v.43-48), c’est aussi ‘la voie par excellence’ (I Corinthiens 12, v.31, et 13, v.4-7).
3°) La maîtrise de soi ; ‘sophrônimos’, en grec, qui signifie aussi ‘modération, prudence, conseil, tempérance, sagesse, sobriété, d’une manière sensée’. Oui, le Saint-Esprit est raisonnable, équilibré, sage, sensé ! Il est puissant, certes, mais il est modéré, c’est-à-dire pas aveugle, ou brouillon, ou fou.
Avec cette force, cet amour et cette sagesse du Saint-Esprit, je nous souhaite à tous une bonne fête de la Pentecôte, et un merveilleux printemps et début d’été, aussi bien dans notre vie personnelle, que familiale, professionnelle, relationnelle, ecclésiale et sociale. Si cet Esprit nous anime, nous accomplirons de grandes choses et même des miracles pour la gloire de Dieu, et ceci dans le quotidien ‘naturel’ (mais jamais banal) de nos existences !
Christophe Hahling, Pasteur