Osons !

Osons !

Lors du premier dimanche de septembre, l’Ecclésiaste nous invitait à nous réjouir, à profiter de la vie. Toujours dans son livre le Sage nous conseil ceci :
« Lance ton pain à la surface de l’eau car, avec le temps, tu le retrouveras. Répartis ton bien en sept ou huit parts, car tu ne sais pas quel malheur peut arriver sur la terre. » (Ecc 11.1-2)
Faut-il voir dans ce conseil un appel à la générosité ? Une action envers les plus démunis ? Ou alors une invitation à spéculer ? S’éparpiller dans diverses activités ? Dans l’espoir que l’une d’entre elles aboutissent ?
La suite de ce chapitre montre plutôt que le Sage nous encourage à simplement agir tant qu’il en est encore temps même si les conditions ne sont pas toujours idéales plutôt que rester inactif. « Celui qui guette sans cesse le vent n’ensemencera jamais et celui qui observe toujours les nuages ne moissonnera pas. » (Ecc 11.4)
Après plus d’un an et demi de prudence et de distanciation sociale, les conditions idéales pour se retrouver ne sont toujours pas remplies. Les conseils de l’Ecclésiaste ne font-ils pas écho à notre situation ? Combien de temps encore attendre avant d’être sûr qu’il n’y aura plus de risque ? Ce jour arrivera-t-il ? Ne serait-il pas temps d’agir ? Non pas de manière insensée en prenant des risques inconsidérés, mais plutôt en mettant à profit l’expérience que nous avons acquise, les conseils que nous avons entendus.
Oui, osons maintenant nous retrouver, osons nous inviter, osons partager, osons nous entraider, osons restaurer des liens qui ont été malmenés, fragilisés. Frères et sœurs, osons vivre la communion que nous avons les uns avec les autres en Jésus-Christ, notre Seigneur et Sauveur.

Benjamin ANGERVILLE

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