Une Eglise de paix

Une Eglise de paix

En réfléchissant à la rédaction de cet éditorial – le dernier pour moi en tant que pasteur de l’église évangélique baptiste de l’Orléanais -, je me suis demandé ce que j’allais laisser comme ‘testament’, comme mot d’ordre, et qui me tient particulièrement à cœur de vous dire, à vous mes chers frères et sœurs de notre église, que j’ai servie pendant 11 ans.
Et c’est donc naturellement que m’est venue à l’esprit cette thématique, cette injonction, émanant de l’apôtre Paul, aux chrétiens de l’église de Rome : ‘Si cela est possible, dans la mesure où cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes’ (Romains 12, v.18), qui est d’ailleurs aussi un des versets que j’ai pris comme mot d’ordre pour mon ministère, partout où j’ai pu servir l’église de Jésus-Christ, et aussi ici.
Je vous livre donc ci-dessous la majorité de la teneur d’un éditorial que j’avais déjà écrit dans ce bulletin d’église, en janvier 2018, car je le trouve toujours actuel et pertinent :

« L’Eglise était en paix dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie ; elle s’édifiait, marchait dans la crainte du Seigneur et grandissait grâce à l’aide du Saint-Esprit » (Actes 9, v.31). Ce verset semble idéal, voire utopique, le rêve pour tout pasteur et tout membre d’église ! Et pourtant, ce n’est pas un rêve, puisque ce verset décrit comment marchait, comment vivait, comme était l’Eglise vers le milieu du premier siècle.
Il y a un livre qui m’a fortement interpellé, dont le titre est très évocateur : ‘A Culture of Peace. God’s Vision for the Church’ = ‘Une culture de paix. La vision de Dieu pour l’Eglise’, de A. et E. Kreider et P. Widjaja. Cet ouvrage commence par dire que l’Eglise devrait vivre dans une ‘culture de paix’, c.-à-d. en quelque sorte (et c’est ma réflexion) que l’ADN de l’Eglise devrait être la paix. Les auteurs étudient ensuite la paix dans le Nouveau Testament, puis où elle peut/doit être vécue dans l’Eglise, dans tous ses aspects (dans l’adoration, dans l’évangélisation, dans les relations interpersonnelles, même en cas de désaccords, etc…).
Quand Pierre explique l’Evangile au non-Juif Corneille (texte sur lequel nous avons réfléchi lors d’une récente prédication), il commence par dire que ‘Dieu ne fait pas de favoritisme’ (acceptant donc dans sa ‘famille’ des gens de toutes origines), puis, juste après, l’apôtre décrit la mission de Dieu : ‘Il a envoyé sa parole aux Israélites en leur annonçant la paix par Jésus-Christ, qui est le Seigneur de tous’ (Actes 10, v.34,36). D’ailleurs, Jésus avait bien dit – entre autres -, dans son dernier discours (dit ‘de la chambre haute’) : ‘Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix’ (Jean 14, v.27).

Et voici encore une exhortation pour chacun(e) d’entre nous, tirée de la lettre aux Hébreux (12, v.14) : ‘Recherchez la paix avec tous’.
Comment cela peut-il concrètement être possible ? Là, c’est encore l’apôtre Paul qui nous en donne la ‘recette’ : ‘Enfin, frères et sœurs, portez vos pensées sur tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est synonyme de qualité morale et ce qui est digne de louange. Ce que vous avez appris, reçu et entendu de moi et ce que vous avez vu en moi (dixit Paul), mettez-le en pratique. Et le Dieu de la paix sera avec vous’ (Philippiens 4, v.8-9).
Puissions-nous toujours, dans notre vie, rechercher et pratiquer la paix de Dieu en Jésus-Christ, alimentée par des pensées et paroles de paix, et ceci aussi bien entre nous dans l’Eglise qu’avec toutes celles et tous ceux que nous rencontrons.
Comme commencent la plupart des lettres du Nouveau Testament, voici aussi mes vœux pour chacun(e) d’entre vous : ‘Que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ’ !

Christophe Hahling

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